Arme à air ? C’est quoi ?
Les armes à air regroupent toutes les armes de poings (canon court) et toutes les armes d’épaules (canon long) utilisant la détente d’un gaz afin de propulser un projectile.
Ce sont des armes de type pneumatique.
Les armes de poings regroupent les pistolets et révolvers.
[photo pistolet]
[photo révolver]
Les armes d’épaule regroupent les carabines et les fusils, ces derniers sont à canon lisse et ne sont pas utilisé dans le tir à air.
[Diana 56]
[Walther LG400 Anatomic]
FONCTIONNEMENT …
Le terme « arme à air comprimé » est abusivement utilisé pour nommer les armes utilisant la détente d’un gaz comprimé avant le tir, sans combustion au moment du tir, indépendamment de la nature réelle du gaz. Ainsi on trouve en général deux possibilités pour le gaz propulseur :
- soit dioxyde de carbone (CO2)
- soit de l’air
Selon le gaz utilisé et le mécanisme de l’arme, plusieurs variantes sont alors possible.
De ce fait, nous distinguons les armes « dites » à ressort ou piston et les armes à air précomprimé (PCP pour pre-charged pneumatic)
Les armes à ressort ou piston
C’est le système le plus répandu, le moins onéreux et, surtout, le moins fragile. Un piston monté en arrière du canon est couplé à un ressort dont la force détermine la puissance de l’arme. Un levier, parfois astucieusement remplacé par le canon lui-même, permet de comprimer le ressort et de reculer le piston : cette opération est appelée « armement de l’arme ».
Une pression sur la queue de détente libère le piston qui vient alors expulser l’air ainsi comprimé dans la chambre où le projectile a été placé.
En fait, on observe une compression puis une détente de l’air et non pas une expulsion directe :
Lorsque le piston est libéré, le projectile nécessitant une mise en pression importante de l’air pour commencer sa progression dans le canon, le gaz monte en pression à mesure que le ressort se relâche ;
Lorsque la pression atteint un niveau suffisant pour vaincre la résistance du projectile dans la chambre (frottements et déformation partielle), le gaz subit une détente au fur et à mesure que le projectile progresse dans le canon, jusqu’à sa sortie.
[Fonctionnement arme à ressort ou piston]
Les armes disposant d’un canon fixe et d’un levier supplémentaire pour l’armement sont réputées pour leur plus grande précision en comparaison avec celles utilisant le canon pour comprimer le ressort. En effet la présence d’un canon fixe limite les déplacements possibles de ce dernier lors du tir.
[Carabine à armement par levier]
[Pistolet à armement par levier]
Les calibres les plus populaires sont le calibre .177 (4,5 mm) et le calibre .22 (5,5 mm).
La vélocité de ces armes peut varier entre 100 m/s et 457 m/s.
Armes à air pré-comprimé
Ces armes ne disposent pas de ressort pour déplacer le piston mais comportent une chambre de compression placée en amont de la chambre contenant le projectile
Premières armes à air
Les premiers fusils à air comprimé, appelés fusil à vent, sont basés sur un principe qui remonte à l’Antiquité et n’ont cessé de se perfectionner au cours des siècles. Munis d’une sorte de ballon métallique servant de réservoir, ils nécessitaient l’action répétée d’un levier de pompe pour monter à quelques dizaines, voire centaines de bars pour les plus puissantes. Il s’agit donc d’armes à air pré-comprimé. Leur seule utilisation militaire connue date de la fin du XIX siècle, en Autriche.
Les armes fonctionnant à la vapeur firent leur apparition au milieu du XVIII siècle mais l’encombrement du matériel nécessaire à la production de vapeur ne permit pas un grand succès.
Le projectile utilisé était alors relativement lourd car d’un calibre important, de l’ordre de quelques centimètres.
Version à levier d’armement
Dans cette version, le levier d’armement sert alors à pré-comprimer l’air dans la chambre de compression par action directe sur le piston. L’appui sur la queue de détente vient libérer une soupape qui laisse alors le gaz se détendre dans la chambre et propulser le projectile.
Version à cartouches
Dans cette version, aucun levier d’armement n’est utilisé. Une cartouche métallique rechargeable, logée sous le canon de l’arme, contient l’air pré-comprimé nécessaire. Le rechargement de cette cartouche est obtenu à l’aide d’un compresseur haute pression ou d’une pompe manuelle. L’air à température ambiante ne peut pas être rendu liquide aux pressions acceptables pour les cartouches, c’est donc bien sous forme gazeuse qu’il se trouve dans ces dernières.
Plus précises que les armes à ressort et piston, ces armes sont également plus silencieuses car aucune pièce ne se trouve en mouvement lors du tir proprement dit, ce qui contribue également à leur stabilité. En revanche, leur fragilité est plus importante en raison du mécanisme associant la soupape et les joints d’étanchéité.
Les armes à air pré-comprimé peuvent être plus puissantes que celles à ressort. Leur seule limitation, qui est aussi celle des armes à piston et ressort, est la vitesse de détente de l’air.
La vélocité de ces armes varie généralement entre 152 m/s et 1 200 m/s (maximum).
Exemple de carabine à air pré-comprimé à cartouche (version compétition) :
Armes à CO2
Ces armes n’utilisent ni piston ni ressort, ni levier d’armement, mais une cartouche de CO2 liquide pour la propulsion du projectile.
[Pistolet CO2]
Ces cartouches de CO2 peuvent être jetables ou rechargeables. Les cartouches jetables autorisent en général une soixantaine de coups alors que les versions rechargeables dépassent les 150 coups. Le CO2 est stocké sous forme liquide dans ces cartouches et le tireur doit acheter de nouvelles cartouches (version jetable) ou recharger à l’aide d’une bouteille de CO2.
De telles armes sont de plus en plus utilisées en raison de leur facilité d’utilisation (bouteille de CO2). Leur grande autonomie et leur facilité d’utilisation en font des armes plus prisées mais encore peu connues. Le principe est le suivant : la capsule s’insère dans l’arme à un emplacement spécifique, il suffit juste de percer l’embout qui se fait tout seul en vissant la cartouche. La pression contenue dans la bonbonne permet de ne pas s’occuper du rechargement intempestif et donc permet l’enchaînement des coups.